DÉBATS D'ACTUALITÉ

Lundi 20 février 2012 1 20 /02 /Fév /2012 14:59

Le 6 mai 2007, Place de la Concorde, le Président sortant promettait de "se battre pour le plein emploi".

 

5 ans plus tard le taux de chômage en France est passé de 8,7% à près de 10% et dans la même période 1 million de nos compatriotes on perdu leur emploi.

 

Le Gers n'est plus épargné par le chômage de masse. En 5 ans, le taux de chômage a progressé de 36%, passant de 5,3% en 2007 à 7,5% à la fin de 2011.

 

Notons au passage que cette évolution est a l'opposé de ce que l'on avait constaté entre 1997 et 2002, sous le Gouvernement de Lionel Jospin. Pendant cette période il y avait eu 900 000 chômeurs de moins au plan national et le taux de chômage dans le Gers  était passé de 7,2% à 5,5%.

 

Depuis quelques mois, les licenciements économiques se multiplient dans notre département. On ne compte plus les entreprises qui, du fait du ralentissement de l'activité ou de choix hasardeux de leurs dirigeants, mettent la clefs sous la porte.

 

Derrière ces fermetures que nous avons tous en tête - Violan, Bâtiment Gascon, S3A - il y a des salariés, des familles, jetées dans l'angoisse d'un avenir incertain.

 

C'est ce moment que choisi le Président sortant pour opposer ceux qui ont un emploi et  ceux qui n'en on pas, en "stigmatisant" encore un peu plus avec bœufs avec un projet de référendum sur l'attitude qu'il convient d'adopter à leur encontre.

 

Quel paradoxe ! Quel manquement à l'étique républicaine !

 

Celui-la même qui a renié sa promesse en ne faisant rien pour maintenir l'emploi dans notre Pays, celui qui a aggravé les injustices en faisant en sorte que les riches le soient plus encore et que les plus modestes soient entrainés dans le chômage et la précarité, celui-la voudrait désigner à la vindicte populaire celles et ceux de nos compatriotes qui sont les victimes d'un système qu'il incarne depuis 5 ans.

 

Le Président sortant, tel César, semble n'avoir de politique de l'emploi que celle qui consiste à choisir les entreprises qui seront sauvées et celles qui ne le seront pas. Avec ses "amis patrons" il accorde sa grâce aux salariés de Photowatt ou Lejaby, pour mieux oublier qu'il ne s'est jamais préoccupé ni n'a jamais reçu à l'Elysée les licenciés de Molex, de Continental ou de la Sélanèse, et qu'il renonce à retrouver ceux d'Arcelor-Mittal à qui il avait promis que leurs sites industriels ne fermeraient pas.

 

Pourquoi le Président sortant ne s'occuperait-il pas des salariés du Bâtiment Gascon, de Violan ou de S3A ? Pourquoi ceux-ci et pas ceux-la ? Au nom de quelle justice sociale ? 

 

C'est aussi ce moment que choisit Monsieur le Préfet du Gers pour "entrer en campagne" pour l'emploi, suggérant la mise en place dans les 2 derniers mois du quinquennat, de mesures nouvelles. La chose pourrait prêter à sourire si, derrière les cascades de licenciements que nous découvrons quotidiennement il n'y avait pas des situations de détresse et de souffrance. Et que dire de ce soudain engouement pour le "chômage partiel", mis en oeuvre depuis longtemps en Allemagne, mais que le Président sortant a constament refusé pendant 4 ans et 9 mois, lui préférant la défiscalisation coûteuse pour le budget de l'Etat, des heures supplémentaires.

 

Agir pour l'emploi dans le Gers, c'est d'abord s'occuper de celles et ceux qui ont, ou vont, être licenciés. Ne pas les livrer à eux-mêmes ou les laisser se débrouiller avec des agents de "pôle-emploi" dévoués mais qui, faute des moyens humains nécessaires, sont parfois désarmés face à cet afflux de nouveaux chômeurs.

 

Contrairement au choix du traitement individuel qui a été fait par l'Etat dans le Gers en la circonstance, il fallait - et il faut encore - mettre en place des outils collectifs de reclassement des salariés licenciés. Par le passé cette option a souvent donné des résultats probants. Pour les entreprises qui licencient actuellement dans le Gers, il faut mettre en place des "cellules de reclassement" ou les salariés pourront se retrouver, ou leurs représentants syndicaux pourront les aider efficacement dans leurs démarches.

 

A la suite de la rencontre qui a eu lieu le 17 février entre une délégation des salariés du Batiment Gascon et le Président du Conseil Général du Gers, ce dernier a indiqué que la collectivité départementale mettait à la disposition de cette "cellule de reclassement" qu'il appelle de ses vœux, des moyens matériels, en l'occurrence un local situé au "petit Salinis". Ce local sera doté des moyens nécessaires à son fonctionnement (téléphone, fax, meubles pour des réunions de travail) et un responsable de la Direction des affaires économiques du Conseil Général sera désigné comme "référant" pour cette cellule.

 

Le Président du Conseil Général demande à Monsieur le Préfet du Gers de faire en sorte de changer de stratégie et, avant de faire la promotion de mesures plus tardives que vraiment nouvelles, d'accompagner et de donner toutes sa chance à cette cellule de reclassement.

 

 

Philippe Martin

Député

Président du Conseil Général du Gers.

Par Député, Président du Conseil Général du Gers - Publié dans : DÉBATS D'ACTUALITÉ
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