Comme son collègue Pierre Camini, Président du Conseil Général du Lot et Garonne, Philippe Martin, Président du Conseil Général du Gers, confirme la décision de la collectivité qu'il préside de ne plus participer au financement de la LGV Tours-Bordeaux et Bordeaux-Toulouse, pour laquelle une participation de près de 8 millions d'euros lui était réclamée.

 

La situation de quasi asphyxie budgétaire dans laquelle le Gouvernement plonge les collectivités locales rend le poids du financement des équipements qui relèvent de la responsabilité exclusive de l'Etat (LGV, routes nationales) de plus en plus insupportable.

 

Le Conseil Général du Gers auquel l'Etat doit 37 millions d'euros au titre des transferts sociaux non compensés et qui vient de réduire de 6,6 millions d'euros ces dotations par rapport à 2011 dénonce ce désengagement sans précédent.

 

Concernant les radars, et alors que le chiffre de 31 291 flashes dans le Gers en 2011 vient d'être rendu public, Philippe Martin renouvelle sa demande que les 2 à 3 millions d'euros prélevés par l'Etat sur les routes gersoises à cette occasion soient intégralement affectés à la modernisation et à la mise en sécurité du réseau routier national gersois.

 

 2 à 3 millions d'euros c'est approximativement ce que le Conseil Général devra verser à l'Etat en 2012 pour la mise à deux fois deux voies de la RN124. C'est aussi la somme qu'il faudrait consacrer en urgence à la mise en sécurité de la RN21.

 

L'Etat ne peut continuer de "faire les poches" des collectivités locales et celles de nos compatriotes, et prétendre ensuite ne pas avoir les moyens de moderniser les équipements qui lui appartiennent, en particulier la RN21, sur laquelle rien n'a été fait  depuis trente ans.