Nicole,

Merci pour votre commentaire. Il vrai qu'à Copenhague on a peu entendu la présidence suédoise de l'Europe, laquelle n'a pas tenu la place qui aurait du être la sienne lors de ce sommet. J'y vois pour ma part deux explications : la première est que l'Europe aurait du venir à Copenhague avec une proposition plus audacieuse - réduction de 30% de ses émissions de gaz à effets de serre d'ici 2020 - au lieu de "conditionner" celle-ci aux propositions des autres grands Etats (Etats-Unis, Chine, Inde...). En ne le faisant pas, l'Europe a rater le coche. La seconde raison c'est que, comme à son habitude, Nicolas Sarkozy a trop joué "perso" avec une diplomatie solitaire et erratique (une fois avec le Brésil, une fois avec l'Afrique...). Cette façon de faire a souvent irrité nos partenaires de l'Union Européenne. En réalité, la France a fini ce sommet isolée et le texte dont la conférence de Copenhague a "pris note" (sans le voter !)est celui qu'on voulu la Chine et les Etats-Unis. La plupart des objectifs fixés par le Président de la République avant le sommet n'ont pas été réalisé : pas d'accord contraignant, pas d'objectif de réduction des émissions mondiales de gaz à effets de serre de 50% d'ici à 2050, pas de création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement pour vérifier que les objectifs des Pays sont tenus, des financements en direction des Pays pauvres qui sont un progrès mais qui restent très insuffisants pour créer les conditions d'une adaptation de ces Pays au réchauffement climatique (30MD€ en trois ans quand les Etats-Unis ont mis en une année plusieurs centaines de milliards de dollars pour renflouer les banques....).

Il faut maintenant repartir à l'attaque, avec comme nouvel objectif Mexico dans un an. D'ici la il faut que la France insiste aupès de l'UE pour que celle-ci reprenne le "leadership climatique" qu'elle a perdu et entraine les Etats du Monde vers une "trajectoire" qui préserve, enfin, notre planète et les générations futures.

Très bonne fin d'année à vous.

Philippe Martin